Réalisé par Trackandmemes, le 23 mai 2023
Avec une performance en 8 minutes, 43 secondes et 93 centièmes sur le 3000m steeple (8’ 43’’ 93), Clément Labar s’est qualifié haut la main pour les championnats d’Europe U23 qui auront lieu du 12 au 16 juillet, en Finlande.
Tout a commencé à l’âge de 7 ans, lorsqu’il s’est affilié au club de l’ARCH, à Ciney, là où ses parents se sont rencontrés. Baigné assez jeune dans l’athlétisme, Clément a commencé à performer à un bon niveau il y a 4 ans, et depuis, ne connaît que la constante progression.
Après avoir effectué les minima pour les championnats d’Europe U23, quelle est la première chose que tu te sois dite ?
Parce que je venais chercher les minima, mais étant en première année espoir, et ayant un record en 9’ 00’’, je savais que ça n’allait pas être évident. La limite de sélection était fixée à 8′ 46’’. Je savais que j’étais prêt, mais je ne pensais pas l’être à ce point. En passant la ligne d’arrivée, j’ai crié un bon coup. J’ai simplement profité, j’étais super content.
Est-ce ta première qualification en internationale ?
C’est ma troisième compétition internationale. Il y a deux ans, je suis allée au Championnat d’Europe U20, à Tallinn. Et l’an passé j’étais au Championnat du monde U20, à Cali. À chaque fois, c’était pour m’aligner sur le 3000m steeple.
À Tallinn, tout se passait bien. J’étais bien préparé. Mais malheureusement, après 1000m de course, j’ai chuté. J’ai donc terminé 22e de ce championnat or que je visais une finale.
Par contre, à Cali, pour les Mondiaux, j’arrivais avec le 29e temps pour le steeple. Je savais que j’étais en forme, mais je m’étais dit qu’un Top 25 serait très bien. La finale était constituée des 15 premiers athlètes. Je voulais la tenter, essayer de m’y qualifier, mais sans réelle conviction. Et finalement ! Je me suis retrouvé en 16e position dans le classement pour ces championnats du monde. J’étais donc le premier non qualifié pour la finale, c’est dommage, mais pour un championnat aussi élevé, c’est déjà génial. Je franchis un palier par année, et là, aujourd’hui, c’était déjà un grand palier. Cette année, je pense que la finale va passer.
Qu’est-ce qui rend cette qualification si spéciale ?
C’est ma première année en U23. On sait bien qu’en U23, au début, c’est un peu compliqué, car cette catégorie n’est pas composée de deux années, comme pour les catégories inférieures, mais trois années.
Donc concernant cette course où j’ai fait ma qualification, je pensais à l’origine que ce serait très compliqué. Avec mon coach, on s’était dit que j’utiliserais cette course en guise de préparation pour l’IFAM et les autres compétitions à venir. Je me suis moi-même surpris à faire les minimas ici, et à être 3 secondes en dessous du minima demandé… C’est ce qui rend cette qualification si spéciale. Et puis, à chaque fois qu’on fait des minima, il y a toujours des émotions incroyables qui en découlent.
Avais-tu rencontré une quelconque difficulté durant ta préparation ?
Pour ma préparation, j’ai eu de la chance à ce niveau-là. Comme tous les athlètes, j’ai eu quelques petits pépins, mais rien de vraiment grave. J’ai fait mon stage à Font Romeu, en France, et cela sans problème. Ma saison hivernale s’est également bien passée, donc je savais que j’étais en forme. Encore fallait-il sortir la performance de mes jambes.
Comment te projettes-tu pour le reste de la saison ?
La suite de ma saison est un peu bouleversée, positivement, puisque je comptais courir après les minima. Par exemple, la semaine prochaine, je devais faire le 3000m steeple à l’IFAM, mais cette course sera remplacée par un 1500m.
Ensuite, je me présenterais sur cette même distance à domicile, donc à la Golden Series, à Ciney. J’aimerais y faire un bon chrono.
Et puis, pour les championnats d’Europe, on visera la finale. On ne ferme la porte à rien, car tout est possible dans un championnat. L’idée est de viser haut. Ça ne sert à rien d’y aller pour ne rien viser. On va pouvoir se préparer correctement avec deux mois de préparation. Et après, je vais probablement m’amuser sur des distances dont je n’ai pas l’habitude, comme le 5000m ou encore le 800m.
Termine cette phrase « Je ne me vois pas revenir des championnats d’Europe sans… »
Je ne me vois pas revenir des championnats d’Europe sans une finale, et peut-être même sans un Top 10.
J’ai déjà raté deux fois la finale, donc cette année, c’est la bonne ! On ne ferme la porte à rien, tout est possible !