Makenson GLETTY: « Cette performance a déclenché un déclic en moi. Je me dis que c’est possible que j’aille au-delà des 8000 points »

JOURNAL DE BORD D'UN ATHLÈTE

Réalisé par Trackandmemes, le 20 juin 2021

Je m’appelle Makenson Gletty, j’ai 22 ans et ça fait maintenant 5 ans que je fais du décathlon. Je m’entraine au CREPS ( Centre de Ressources, d’Expertise et de Performance Sportive d’Île-de-France). Dès que j’ai commencé le décathlon, j’ai fait les championnats d’Europe en cadet où j’ai terminé 5e. Ensuite, j’ai fait les championnats d’Europe en Italie en junior 1, et puis en junior 2 les championnats du monde. En espoir 1, j’ai eu l’occasion de faire les championnats d’Europe.

Les épreuves combinées comportent 10 disciplines chez les hommes, 7 chez les femmes. À quel moment de ta vie t’aies-tu dit que ne pas choisir, mais tout prendre serait la discipline idéale ?

J’adore courir vite. À côté de cela, je lançais le poids, le disque et le javelot. Je faisais aussi de la longueur. Je nageais un peu dans les épreuves combinées, sans vraiment l’avoir pour discipline officielle. Et un jour, avec mon coach, on s’est dit que j’allais faire un décathlon et ça m’a réellement plu.

À quoi ressemble une de tes semaines d’entraînement type ?

Le lundi je fais du sprint, suivi d’un lancer. J’ai aussi de la musculation… On ne sait pas mettre toutes les disciplines en une semaine ! Parfois, on enlève une discipline la semaine 1 et on remet cette discipline sur le programme de la semaine 2, par exemple.

Certains lecteurs se demandaient… Faut-il prendre des marques avant que le concours ne commence, comme en saut par exemple ?

Non. À part au javelot. Pour le disque et le poids, ce n’est pas nécessaire, car tu es dans un cercle où tu ne peux pas mettre de marque.

De par ton expérience, quels sont, selon toi, les avantages et les inconvénients de cette discipline qui représente toutes les variétés de l’athlétisme ?

L’avantage, c’est que le programme est varié. Les séances changent toujours donc on ne fait jamais la même chose, et ça, c’est bien. Avant, je faisais beaucoup de sprint, beaucoup de lancers, et là je voulais autre chose, quelque chose de plus divers.

Et en compétition, la durée de tes épreuves dure deux jours au total. Comment arrives-tu a géré cette charge physique et mentale durant ces deux jours ?

Les entraînements servent à pouvoir supporter le physique et le mental durant la compétition. À l’entrainement, on est déjà dans un processus visant à enchainer les épreuves. On s’entraine aussi à se concentrer rapidement dans la discipline qui suit, en oubliant celle qui vient de se terminer. La compétition peut sembler impressionnante pour les personnes extérieures, mais il y a un travail qui a été fait derrière, de sorte à pouvoir tout enchainer.

En hiver, on t’a vu faire un nouveau record personnel avec un total de 7978 points à la réunion. incroyable. Cette performance représente quoi pour toi ?

Cette performance a déclenché un déclic en moi. Je me dis que c’est possible que j’aille au-delà des 8000 points, que j’aille chercher les minima pour les Jeux olympiques. Et il y a des épreuves où j’ai un peu galéré, mais je me dis «Waouuuh… J’ai tout de même réussi à faire ce résultat-là».

Quels sont tes objectifs pour cette saison outdoor ?

Cette saison, mon objectif sera de m’amuser à fond. À la Reunion je me suis tellement amusé que ça a donné un beau résultat… Je vais m’amuser et on va voir ce que ça va donner. Ensuite, deux semaines après, il y aura les championnats de France Élites. Et après, éventuellement les championnats d’Europe, en Norvège.

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