Earwyn ABDOU : « Les JO, c’était un rêve quand j’étais petit. Maintenant, c’est un objectif. »

JOURNAL DE BORD D'UN ATHLÈTE

Réalisé par Trackandmemes, le 24 juin 2021

Je m’appelle Earwyn Abdou et j’ai 22 ans. Je suis actuellement spécialisé en lanceur de marteau et de poids. J’ai commencé l’athlétisme grâce à mon père qui faisait également de l’athlétisme. Je voulais absolument le battre. À la télévision, je regardais Mélina Robert Michon, lanceuse française qui fait partie de mon entourage. Ça m’a motivé à commencer l’athlétisme. De mes 5 ans à mes 10 ans, j’ai touché un peu à tout au niveau des disciplines, avant de commencer le lancer, discipline dans laquelle j’étais plutôt pas mal. Enfin, les trois disciplines puisque je lançais le disque, le poids et le marteau. J’ai fait les championnats de France où je me suis débrouillé pour ramener une médaille dans chaque épreuve, puis j’ai fait ma première sélection en équipe de France en cadet 1 où j’ai fait les FOJE ( Festival Olympique de la Jeunesse). J’ai fait trois autres sélections en équipe de France; le match international France-Allemagne-Italie en 2018, les championnats du monde en 2018 et la coupe d’Europe par équipe en 2021.

Imagine-toi quelques années auparavant. Ce garçon que tu vois maintenant en photo, pouvait-il imaginer qu’un jour il accomplirait tout ce que tu as accompli aujourd’hui ?

Je pense que oui, car j’ai un père qui est beaucoup derrière nous. Il ne nous lâche pas. Il nous pousse jusqu’à la réussite. Mon père est entraineur au lancer de poids et comme il croit en nous, automatiquement, on croit en nous également.

Lancer de poids, de disque, de javelot et de marteau … J’ai pu voir que tu pratiquais du poids et du marteau. Qu’est-ce qui rend ces disciplines si différentes des autres ?

Le lancer de javelot, j’en ai fait une fois, mais ce n’est pas fait pour moi 😂. Je fais du disque de temps en temps, mais plus comme avant. Les disciplines que je pratique sont, pour moi, différentes des autres, car mon père a fait du poids et marteau, donc je me suis dit que c’était à moi de reprendre le flambeau.

De la même manière qu’un coureur 400m court des 500m à l’entraînement, est-ce que ça t’arrive de devoir lancer plus lourd durant ta préparation afin d’être plus à l’aise en compétition ?

Je fais beaucoup de lourds durant ma préparation, surtout en hiver. Le marteau et le poids de compétition pèsent 7,260kg, et en hiver je lance souvent des poids à 8kg, des marteaux à 8 ou 9kg, voire jusqu’à 15kg.

Et au niveau de la musculation, tu vas te focaliser sur quoi ?

Vu que ma spécialité première est le marteau, je vais me focaliser sur le bas du corps et sur l’explosivité. Je fais bien également le haut du corps, car c’est important d’être fort.

Des stéréotypes, il y en a beaucoup. que ce soit dans la vie de tous les jours ou même dans l’athlétisme. Regarde ce même… il te parle ?

Oui, c’est vrai qu’on dit toujours des lanceurs qu’ils sont gros, ou qu’ils sont flemmards… Il y en a d’autres des stéréotypes, mais je préfère en rire, car ces personnes ne feront pas le tiers de ce qu’on fait.

À ce jour, les jeux olympiques sont pour toi un rêve ou un objectif ?

Quand j’étais petit, c’était un rêve. Maintenant c’est un objectif.

La réussite, tu l’as connais déjà. Notamment aux yeux des gens que tu inspires. Si tu ne devais remercier que deux personnes aujourd’hui, à qui t’adresserais-tu ?

Deux personnes seulement ? C’est dur 😂. Je dirais… Mon père et Mélina. Ce sont les deux personnes qui me motivent à atteindre mes objectifs. Après, il y a aussi mes parents qui sont toujours là pour nous.

Une phrase ou un proverbe exprimant ta vision pour tes objectifs futurs ?

Je peux accepter l’échec. Tout le monde échoue dans quelque chose. Mais je n’accepterais jamais de ne pas avoir essayé.

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