Eddy LEECH: Du grand espoir français au rêve américain

JOURNAL DE BORD D'UN ATHLÈTE

Réalisé par Trackandmemes, le 24 mars 2022

J’ai commencé l’athlétisme à l’âge de 7 ans. Je m’appelle Eddy Leech et j’ai 21 ans. Je suis un coureur de 400m licencié au Annecy Haute Savoie Athlétisme, dans une région non loin de la Suisse. Je travaille également dans une entreprise pour me faire un peu d’expérience avant de reprendre un Master. J’ai la chance de travailler dans cet établissement qui me permet d’avoir des horaires assez souples afin de pouvoir assurer mes entrainements.

On m’a dit « Eddy Leech… Grand espoir de la région sur 400m. Il a participé au Championnat d’Europe 4x400m la saison dernière aux côtés de Ludovic, David et Théo ! On ne parle pas souvent de lui, mais il le mérite ».

C’est le public qui a réclamé à te connaître davantage. Tu penses que c’est dû à quoi ?

Sur les réseaux sociaux, je poste moins que les autres, ou il y a peut-être moins d’articles… C’est en fonction des performances aussi, donc plus tu as des performances élevées comme Ludovic OUCENI, plus les gens te suivent. C’est vrai qu’on ne voit pas beaucoup d’informations à mon sujet, mais c’est cool si c’est le public qui a réclamé à me connaitre.

Comment s’est passée ta sélection avec la Team v4 ?

C’était mes premiers championnats d’Europe espoirs. Quand je suis arrivé là-bas, en Estonie, il y avait aussi David Sombé, qui ne fait pas partie de la Team V4. On s’est entrainé tous ensemble. Mais il y avait également des entrainements plus personnels pour ceux qui voulaient s’entrainer en individuel. On y allait tous avec le même objectif; donner le meilleur et aller chercher un titre. Moi, je n’ai couru que la qualification en série. C’est Ludovic qui m’a remplacé pour la finale. Ça s’est très bien passé, l’ambiance était bonne. C’est vraiment une Team soudée.

Pour mon premier championnat d’Europe junior, avec David d’ailleurs, on avait eu une semaine où on s’est retrouvé à Reims et on s’entraînait en faisant des passages relais. Mais pour la sélection avec la Team V4, on s’est directement retrouvé en Estonie. Comme notre relais était la dernière semaine du championnat, c’est tout au long de cet évènement qu’on a pu s’entrainer ensemble, en maintenant notre forme. Ludovic courrait aussi en individuel sur 400 mètres, donc il était assez concentré et en profitait pour faire quelques séances sur le côté.

Ton meilleur souvenir que tu as eu l’occasion de construire avec tes teammates en compétitions ?

Un des meilleurs souvenirs avec mon groupe d’entrainement, c’est la Coupe de France de Relais. C’est une compétition où on fait des 4X200M, 4X400M, … J’ai pu décrocher une médaille avec mon groupe d’entrainement sur le 4x400m, 4x400m mixte… La première médaille que j’ai eue avec mon club et mon groupe d’entrainement date de 2018, à la Coupe de France de Relais. On a été champion de France sur 4x400m avec un nouveau record du club en 3’ 15’’ 15. C’est un des meilleurs souvenirs car c’est le premier, et donc le plus important. Ça a impacté le fait qu’on soit maintenant un bon groupe d’entrainement. Cette Coupe est une compétition qui décerne des médailles de champion de France à des athlètes qui n’ont pas la chance d’en avoir en individuel. Ce sont de belles médailles.

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Aux entraînements, quand tu es dans ce genre de situation, qu’est-ce qui te donne envie de continuer ?

Je pense qu’il y a plusieurs choses qui me permettent de garder le cap et de continuer d’avancer… Avoir un objectif particulier, par exemple, comme une sélection, ou un championnat de France. L’objectif défini avec le coach pour la saison. La réussite personnelle entre aussi en jeu, donc repousser ses limites et voir jusqu’où on serait capable d’aller. Et puis finalement, faire la fierté de son entourage, de sa famille, qui voient que tu travailles dur pour essayer d’atteindre certains objectifs en donnant le maximum pour réussir ou aller le plus loin possible.

Mais pendant la souffrance pure et dure de l’entrainement, comme une séance lactique, j’essaie de faire le vide. Je me demande au fond de moi-même pourquoi est-ce que j’ai mal comme ça, et c’est là où avoir un objectif est important. Je fais le vide et puis je me dis que oui ça fait mal, mais il faut se relever pour recommencer à courir. La motivation est importante. Sans objectif, c’est trop dur.

Un endroit où tu rêverais de t’entraîner et pourquoi pas, y compéter ?

Les États-Unis. Je pense que l’athlétisme aux États-Unis est un sport qui est plus regardé. Donc faire des compétitions là-bas, et s’y entrainer avec leurs infrastructures serait pour moi plus intéressant. Si je devais choisir une ville, je dirais Los Angeles.

As-tu des projets futurs dans l’athlétisme et en dehors ?

J’aimerais reprendre un Master en marché financier. Au niveau de l’athlétisme, j’aimerais changer de groupe d’entraînement en partant à l’étranger, aux États-Unis. Je me renseigne justement pour l’année prochaine. Ça me permettrait d’apprendre l’anglais, et de voir autre chose.

En France on dit marché financier, mais aux États-Unis, ils appellent ça MBA, des études axées sur l’économie. Pour accéder aux études de marché financier, il faudrait rentrer dans une grosse FAC, et c’est plus dur de rentrer dans une grande FAC, car il faut de bons chronos sportifs et bon niveau scolaire.

*Merci à mes yeux, David Dufour, d’avoir repéré Eddy Leech*

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