Réalisé par Trackandmemes, le 14 mars 2023
Une progression d’une seconde sur 400m, Emma Broze l’a fait lors de sa rentrée en salle cet hiver, en sprintant le double tours de piste en 56’’71.
Elle a fait ses premières foulées au RIWA (Athletic Club de Rixensart) à l’âge de 6 ans, sur 800m, jusqu’à la catégorie juniore 2. Mais ça fait maintenant 4 ans que son épanouissement est complet, sur 400m.
Aujourd’hui âgée de 22 ans, elle a choisi d’étudier le coaching sportif au Parnasse, à Bruxelles.
Qu’étudies-tu en ce moment ?
Mes études de coaching consistent à encadrer des personnes dans le milieu sportif, que ce soit en cours collectif ou personnel. J’aime ce que j’apprends parce que la pratique du sport est un domaine qui me passionne. Et j’aimerais également améliorer les conditions de vie de certaines personnes, au niveau de leur santé et de leur espérance de vie. J’ai envie de pouvoir transmettre ce que le sport m’a appris, et ce qu’il m’apprend encore au quotidien. Je pense que le sport est très intéressant dans le domaine de la santé, et qu’il est plus utile que les médicaments.
Tu as battu tes records sur tes trois disciplines. Qu’est-ce qui te marque le plus dans ta progression hivernale ?
Lors de cette saison indoor, j’ai eu l’occasion de battre mes records sur les quatre disciplines de sprint. Donc sur le 60m, 200m, 300m et 400m. J’ai un peu plus travaillé la résistance cette année, ce qui m’a permis de moins craquer en fin de course. Mais ce qui m’a le plus marqué, c’est mon premier 400m. Je suis partie vite et je pensais vraiment que j’allais craquer, mais finalement, j’ai battu mon record personnel de plus d’une seconde ! Émotionnellement, c’est énorme. Je savais que j’avais de bonnes jambes, mais encore fallait-il rendre ce chrono réel.
Tu sembles être bien suivie… Comment ça se passe avec ton coach, Olivier ?
Ça fait maintenant 6 ans que je m’entraine avec Olivier Mairesse. Il m’a énormément apporté au niveau de la vitesse et de la musculation. Sans ce changement, je n’aurais surement pas effectué les chronos que j’ai faits cette saison. Il m’a permis d’évoluer et de grandir, d’avoir une progression constante depuis que j’ai commencé le 400m.
J’ai aussi la chance d’avoir deux personnes dans mon groupe d’entrainement sur qui je peux toujours compter. Elles sont là pour me soutenir ou m’encourager en cas de besoin.
Mais également mes parents et ma famille, qui sont là pour me soutenir et m’aider, afin de favoriser ma progression.
Je suis reconnaissante d’être là où j’en suis actuellement. J’espère pouvoir continuer à progresser.
As-tu une inspiration dans le sport, un modèle sur qui t’identifier pour rester motivée ?
Mon inspiration sportive est Cynthia Bolingo, pour la façon dont elle réagit face à l’adversité, et la manière dont elle travaille quotidiennement pour toujours progresser malgré les épreuves de la vie. Mais si elle m’inspire, c’est aussi parce que c’est une super athlète, qui même après plusieurs mois de blessures, peut revenir et battre le record de Belgique. Ça montre qu’avec la détermination, la volonté et le travail, ce n’est pas impossible.
Elle me donne envie de toujours me battre, même dans les moments difficiles où les résultats ne sont pas toujours présents.
Et faire partie des Belgian Cheetahs, un jour. Plutôt un rêve ou un projet à mettre en place ?
Bien sûr que faire partie des Belgian Cheetahs est un rêve. C’est surement le rêve de beaucoup d’athlètes à partir d’un certain niveau, et surtout quand on s’investit autant.
Pour moi, je pense que ce serait également un projet à mettre en place. Pouvoir atteindre ce niveau me donne envie, et je suis prête à mettre les choses en place pour pouvoir y arriver. Même si ce ne sera pas facile. J’ai envie de tenter ma chance et de me donner cette opportunité.
La recordwoman de Belgique sur 400m, Cynthia Bolingo, dit souvent “If you put your mind to it you can do anything”. Qu’en penses-tu ?
J’ai beaucoup vu la citation de Cynthia. Et effectivement, je suis d’accord avec elle. Je pense que peu importe ce que tu fais, si tu y mets ton esprit et ton envie, tu peux aller loin. Tu peux passer des barrières que beaucoup auraient pensé impossibles. Je pense que le mental est le plus important chez l’athlète, parce que si on ne s’y consacre pas à fond, c’est notre tête qui nous bloque, plus que nos propres capacités.
Et ta saison d’été, comment l’envisages-tu ?
Pour ma saison été, je vais rester sur le même style de préparation. Rester sur six entrainements par semaine, en augmentant la vitesse et en diminuant le volume. Il y aura également un stage durant la première semaine d’avril, pour perfectionner ma saison outdoor dans les meilleures conditions possibles.
Nous confierais-tu ton plus grand rêve pour cet été, en termes de performance et/ou épanouissement ?
Mon plus grand rêve serait de courir dans les alentours de 55’’ 5, 55’’ 4 secondes sur 400m. Et pourquoi ne pas atteindre une finale aux championnats de Belgique Toute Catégorie ? Tout en sachant que le niveau du 400m féminin est de plus en plus relevé. Mais je pense que je serais déjà pleinement satisfaite avec le chrono. La finale serait vraiment un bonus extraordinaire !