Réalisé par Trackandmemes, le 8 mars 2023
Si je vous parle d’un belge qui est à la fois athlète et YouTuber, ça vous parle ? Et si je rajoute la fonction de vidéaste et monteur vidéo, vous voyez où je veux en venir ? Et oui, Gaëtan Chiroux, c’est notre athlète belge qui a su parfaitement attirer l’attention de par ses créations qualitatives.
On l’avait déjà rencontré une première fois dans le Magazine, principalement en tant qu’athlète après une progression hivernale remarquable. Mais aujourd’hui, découvrons-le sous toutes ces facettes, à travers cinq questions.
Quels sont tes objectifs sportifs ?
Je ne veux rien laisser au hasard. La carrière d’un athlète est beaucoup trop courte pour avoir des regrets. Je ne veux pas arrêter l’athlétisme en me disant que j’aurais pu donner plus, que j’aurais pu mieux faire, ou que j’aurais dû faire tel ou tel sacrifice. Je veux donner le meilleur de moi-même chaque saison, à chaque compétition, à chaque entraînement. Je verrai bien où mon mindset me mènera. Comme disait Steve Prefontaine “to give anything less than your best is to sacrifice the gift”.
Plus concrètement, je rêverais pouvoir porter le maillot belge lors d’un grand championnat, comme beaucoup d’athlètes passionnés. Partir avec la délégation a toujours été un idéal pour moi, et je mets les choses en oeuvre pour, un jour, y arriver. Ça m’attristerait de ne pas accomplir cet exploit, mais il n’y aura aucune déception si au fond de moi je sais que j’ai tout fait pour essayer d’y arriver. La volonté et le travail sont là. À voir comment cela va évoluer.
Mon objectif pour cette année serait de battre mes records sur 200m et 400m. Atteindre 48 secondes sur 400m serait déjà une belle performance.
Et pour cette année, as-tu des objectifs professionnels ?
L’année commence vraiment bien en ce qui me concerne, d’un point de vue professionnel. J’ai lancé ma propre boîte de production vidéo, « La Capsule ». L’objectif sera de créer des projets de plus en plus grands, de plus en plus ambitieux. En fait, je voudrais faire évoluer les choses au sein de l’athlétisme belge. Mon but a toujours été de mettre notre sport en avant.
J’ai des projets qui sont en cours de production, notamment ma chaîne YouTube consacrée à l’athlétisme. Cette année, j’aimerais être encore plus actif dans la médiatisation de notre sport et de nos champions. Que ce soit à travers Instagram avec les réels que je crée pour certains de nos athlètes, des vidéos ou de nouveaux concepts sur YouTube. J’aimerais faire partie des principaux acteurs de la mise en lumière du sport et des athlètes belges.
J’y consacre énormément de temps, et j’adore ça. Ma passion numéro 1, c’est l’athlétisme. Ma passion numéro 2, c’est la vidéo et le montage. Que demander de plus, à part d’être payé pour le faire ? À moi de me rendre indispensable pour que notre ligue belge ou des marques n’aient plus le choix que de me voir comme un acteur incontournable de cette communication, tellement importante de nos jours.
Et sur le long terme, quelle est ta vision ?
J’aimerais ne faire que ça. Parler et pratiquer de l’athlétisme, filmer et monter des vidéos sur l’athlétisme. Il y a plusieurs moyens d’y parvenir, et je fais le nécessaire pour avancer sur ce chemin. Sur le long terme, et si l’on regarde plus loin que le milieu belge, milieu qui m’intéressera toujours quoi qu’il arrive, j’aimerais travailler pour WorldAthletics. Cela regrouperait toutes les cases que j’ai envie de cocher : l’athlétisme et ses plus grandes références, la vidéo et le montage, la créativité artistique… Cela voudrait aussi dire que je pourrais partir avec la délégation belge lors de ses différents déplacements ! Et en m’organisant, je pourrais clairement continuer à m’entraîner correctement.
J’aimerais également réaliser des spots publicitaires pour de grandes marques sportives, dans un style cinématique. Et des courts-métrages aussi.
En somme, j’ai beaucoup d’idées, d’envies et de rêves. Mais je sais où je veux arriver, et comment faire pour y arriver. À l’instar de mon parcours d’athlète, je ne veux avoir aucun regret. Il y a des prix que j’aimerais bien remporter, que ce soit pour la création de contenus sur l’athlétisme, pour YouTube, ou encore des publicités ou des courts-métrages. Je mettrais tout en œuvre pour y arriver.
Quel est ton athlète belge favori ?
Mon équipe et mon coach, mais ça, tout le monde le sait.
Je dirais sans hésiter Christian Iguacel. J’ai toujours été impressionné par nos meilleurs athlètes, par la délégation, par les athlètes qui ont la chance de pouvoir partir en meeting international sous les couleurs noir jaune rouge. Et malgré ma timidité, Christian a été l’un des premiers athlètes avec qui j’ai pu communiquer. D’abord sur les réseaux sociaux, à travers ses stories Instagram qui sont d’ailleurs souvent drôles, ensuite sur la piste lors de ses championnats. Quand on lui parle, on n’a pas l’impression qu’il sait qu’il fait 45’’ 71 au 400m ou 20’’ 90 au 200m. Il reste très simple ! Il travaille énormément, et depuis longtemps. Il mérite vraiment ce qui lui arrive. C’est vrai que je suis triste et déçu qu’il n’ait pas pu couru aux derniers championnats d’Europe, mais je pense que ça ne s’arrêtera pas là, en ce qui le concerne. Techniquement, Christian est l’athlète le plus rapide que je connaisse.
Quel est ton goat favori de tous les temps, et pourquoi ?
*Goat = le meilleur dans son domaine
Michael Norman. Il est beaucoup trop fort sur 400m et 200m, et il le sera probablement aussi cette année sur 100m. C’est également une bête de travail. Ce n’est pas le genre d’athlète qui ne respecte pas son sommeil ou qui mange n’importe quoi la veille d’une compétition, ou même le mois qui la précède. C’est un exemple ! Comme beaucoup d’autres athlètes professionnels évidemment. Mais il tient constamment le cap, que ce soit sur ou en dehors de la piste, ce qui lui permet d’être toujours au top.
On peut parler de sa technique de course aussi. Elle est impeccable, solide. Son bassin ne monte pas d’un poil, son tronc ne balance pas d’un centimètre, ses bras sont axés à la perfection. Rien n’est laissé au hasard.
Ce que j’aime particulièrement chez lui, c’est qu’il ne lève jamais le bras ou le doigt avant la ligne d’arrivée, même lors d’une victoire écrasante. Il exulte parfois, mais toujours après la course, et surtout, sans cibler ou accabler un athlète en particulier. Parce que malheureusement, je vois de plus en plus d’athlètes avoir ce genre de comportement et j’en ai horreur. Ça se produit majoritairement sur des pistes américaines. Soyons comme Michael Norman, et laissons le “trashtalk” à la NBA, sur du parquet et non pas sur du tartan.
Enfin soit, le goat originel, c’est Michael Norman. Toutes ses interviews sont très intéressantes, et son compte Instagram est régulièrement alimenté de publications toujours très motivantes à lire ou à regarder.